Rencontrez les nouveaux non-assurés

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Des millions de personnes sont confrontées au statut de non-assuré alors que les primes de santé montent en flèche

Jusqu’à quatre millions d’Américains pourraient perdre leur couverture d’assurance maladie le mois prochain si le Congrès n’agit pas, car les primes des plans du marché de l’Affordable Care Act (ACA) devraient augmenter considérablement. Malgré la résolution récente de la plus longue paralysie gouvernementale de l’histoire, un compromis sur les coûts de l’assurance maladie reste difficile à trouver, laissant des millions de personnes confrontées à des primes inabordables ou à la perspective de ne plus être assurées. La crise imminente menace d’annuler des années de progrès dans l’expansion de la couverture santé et met en évidence l’instabilité systémique du système de santé américain.

L’effondrement imminent de la couverture médiatique

La situation est critique. Plus de 20 millions de personnes souscrivent une assurance sur les marchés ACA, et nombre d’entre elles sont désormais confrontées à un choc face à la montée en flèche des primes. Les démocrates ont obtenu un vote sur le rétablissement des subventions à l’assurance maladie comme condition pour mettre fin à la fermeture, mais les négociations bipartites manquent de temps. Les inscriptions ouvertes se terminent le 15 décembre, ce qui laisse une fenêtre étroite pour éviter une perte généralisée de couverture.

Enjeux humains : voix des premières lignes

Les entretiens avec les personnes directement touchées révèlent la dure réalité de la crise. Les gens sont obligés de faire des choix impossibles : sauter des rendez-vous médicaux, stocker des médicaments ou se passer complètement de couverture. Les entretiens mettent en lumière le désespoir et la frustration de ceux qui sont pris dans un système défaillant.

L’entrepreneur : une promesse non tenue

Hussein Cabrera, 45 ans, entrepreneur informatique en Caroline du Sud, travaille ironiquement pour une compagnie d’assurance maladie mais ne bénéficie pas d’une couverture de son employeur. Le forfait de sa famille, auparavant abordable, coûte désormais 285 $ par mois, soit cinq fois plus. Cabrera envisage d’abandonner sa couverture et celle de sa fille pour s’assurer que sa femme, atteinte d’une maladie auto-immune, puisse maintenir la sienne.

“Si je ne peux pas obtenir d’assurance, ou si l’un de nous deux, nous reviendrons à l’ancienne façon de faire les choses. Nous devrons aller aux urgences pour des conneries stupides”, a déclaré Cabrera. Il se résigne à la possibilité de ne plus être assuré et prévoit de stocker ses médicaments avant l’expiration de sa couverture actuelle.

Les asthmatiques : obligés de jouer avec la santé

Ian, 36 ans, vivant à San Antonio, au Texas, travaille à temps partiel tout en s’occupant de ses parents. Son plan ACA, auparavant inférieur à 100 $ par mois, coûte désormais 282 $ avec une franchise de 10 000 $. Il a besoin de médicaments pour gérer son asthme, mais sans assurance, les inhalateurs pourraient coûter 50 $ chacun.

« Ai-je vraiment besoin d’une assurance maladie à ce stade ? » demande Ian. Le Texas a le taux de non-assurance le plus élevé du pays et il envisage de s’appuyer sur des programmes de réduction ou de se passer complètement de couverture. « Les soins de santé doivent être améliorés », dit-il.

L’entrepreneur : un système qui punit ceux qui prennent des risques

Samuel, 47 ans, a quitté un emploi en entreprise pour créer sa propre entreprise. Son plan ACA, auparavant de 480 $ par mois, est désormais de 580 $ avec une franchise de 8 500 $. Il craint que les hôpitaux refusent de soigner les patients non assurés et évalue le risque de se retrouver sans couverture.

“Je ne fais pas confiance à l’hôpital”, a-t-il déclaré. “Très probablement, de la façon dont je vois les choses maintenant, parce qu’un hôpital pourrait potentiellement me refuser des services parce que je n’ai pas d’assurance maladie, cela me force la main.”

Le retraité : contraint de sacrifier la sécurité de sa retraite

Steven, âgé d’une cinquantaine d’années et vivant dans le New Jersey, a perdu la couverture d’assurance offerte par l’employeur de sa femme après la fermeture de sa division. Leur plan ACA, auparavant de 500 $ par mois, est désormais de 2 700 $ avec une franchise plus élevée. Ils sont obligés de retirer de l’argent de leur épargne-retraite pour pouvoir bénéficier d’une couverture.

“Nous ne pouvons pas voler sans assurance maladie”, a déclaré Steven. « Je dépense beaucoup d’argent que je n’ai vraiment pas en soins de santé. »

L’essentiel

La crise imminente de l’assurance maladie n’est pas seulement un débat politique ; c’est une tragédie humaine qui se déroule en temps réel. Des millions de personnes sont confrontées à des choix impossibles, obligées de jouer avec leur santé ou de sacrifier leur sécurité financière. La situation exige une action immédiate de la part du Congrès pour stabiliser les marchés de l’ACA et garantir une couverture abordable pour tous les Américains. Sans intervention, le système de santé américain continuera de laisser tomber ceux qui en ont le plus besoin.